Description complète de l'Ice Detector


Le projet que nous présentons aujourd’hui part d’une idée très simple : prévoir et détecter une formation de glace ou des tombées de neige dans un environnement à température changeante. Une capsule remplie d’eau ionisée, donc conductrice de courant, serait laissée à l’air ambiant et conduirait un courant. La capsule devra être relativement fine et non remplie entièrement pour que l’eau gèle à 0°C. Si l’eau gèle, les ions ne se déplaceront plus et le système sera électriquement ouvert. A partir de là un signal sera transmis comme quoi le courant ne passe plus, donc que l’eau a gelé. En modifiant légèrement le composé chimique liquide on pourrait imaginer d’autres détecteurs, ayant un point de fusion différant de quelques degrés, fournissant des prévisions sur un possible gel de l’eau. Une chute de neige refroidirait aussi le mélange, et en le couplant avec une balance de surface donnée, on pourrait estimer la quantité présente en fonction du poids appliqué par la neige. On pourrait le disposer au bord de routes souvent verglacées par exemple.




Habitant dans une région où le climat est assez changeant et où les chutes de neige sont assez surprenantes (autour de Grenoble), les bouchons et accidents dus à un verglas inattendu ou à un accident de poids lourds sont très fréquents. Le dispositif que nous vous proposons permettrait de modéliser la formation de glace à l’extérieur, à cause de l’hygrométrie ambiante ou de neige fondue ayant gelé, etc. Si on pouvait relier le système à un poste de contrôle de déneigement ou de salage des routes, en se fiant aux prévisions, on pourrait anticiper la menace et la stopper, car c’est avant qu’il gèle qu’il faut saler, ensuite c’est inutile. Malheureusement, le froid arrive avec la nuit, et en général les gens dorment. Le dispositif serait alors directement relié à un panneau électronique quelques kilomètres avant la zone touchée (comme un col difficile) et pourrait entre autres imposer une dérivation aux camions, ou limiter la vitesse des conducteurs, voire imposer la présence de chaines sur les roues ou même bloquer complètement la route en cas de fortes intempéries. Les bouchons sont des plus polluants pour l’environnement, et ce dispositif pourrait contribuer à les réduire et à éviter des accidents, ainsi qu’à sécuriser les routes à risque.

La mise en place de tels dispositifs permettrait de créer du travail en France, demandant des ingénieurs pour mettre au point les mélanges les moins toxiques, polluants, et en même temps les plus fiables en fonction des températures de fusion désirées. De plus, exploiter les propriétés physiques de liquides afin de déterminer des conditions météorologiques (autres que les vieux thermomètres à mercure) est une voie très peu exploitée actuellement. Tous les appareils sont aujourd’hui électroniques, et majoritairement délocalisés en Asie, alors que l’industrie chimique est toujours présente en Europe, et que ce système serait sûrement moins coûteux à produire que des capteurs électroniques. Bien que moins polyvalent, il n’en serait pas moins efficace, permettant d’obtenir de façon automatique des résultats en temps réel et assez ciblés (en plaçant des détecteurs à intervalles réguliers).